« Hair Metal » qu’est-ce que c’est? En tout cas quelques livres ont été consacrés à ce sujet, comme celui de Martin Popoff, « The Big Book Of Hair Metal »(2014), « Fargo Rock City » de Chuck Klosterman (2011)…même si ce dernier est sous-titré « Confessions d’un fan de heavy metal », la liste des groupes évoqués, WASP, Guns’ N’Roses, Kiss, Def Leppard, Poison, Cinderella, Van Halen ne laisse aucun doute. Indeed, le heavy metal pour moi, ça commence à Black Sabbath, Judas Priest, Iron Maiden, qui sont un peu plus « durs sur la version » que Poison ou Faster Pussycat ou encore Warrant. Mais cela ne vous dit pas ce qu’est le « hair metal »…qu’on appelait dans le temps glam rock ( ou plus méchamment « poser rock »), le « on », ce sont les speedos/thrashers dont on va parler au prochain épisode. « Hair » non pas à cause de la comédie musicale des années 60-70, mais de la capillarité très apprêtée, étudiée, de certains musiciens liés à cette scène, nettement moins « sauvage » que les wisigoths d’Exodus, Slayer, Anthrax, Megadeth, Hirax. Bref, certains veulent faire carrière dans le show biz, à tout prix, proposent de jolies vidéos qui seront diffusées sur MTV ( qui a démarré en 1982 je crois, plus exactement en août 1981, et est très demandeuse de clips…elle diffusera même du hardcore punk, Suicidal Tendencies ou Kraut « All twisted », mais cela ne durera pas, et autre parenthèse, j’ai appris en lisant le bouquin de Ross Lomas que la chaîne avait filmé en 84 ou 86 deux concerts de GBH tout de même), vidéos qui génèrent quelques ventes de disques conséquentes, des hits radios, pas forcément beaucoup de salles pleines, si on se souvient de certaines interviews de James Hetfield ou Lars Ulrich (évoquant Warrant notamment). Et d’autres veulent se faire plaisir (ou plus exactement « rester authentiques », parce que Metallica pour ne citer qu’eux, ne veulent pas avoir le parcours d’un Black Flag, crever la dalle pour rien ou presque, comme à leurs débuts), ne pas se « déguiser », ne pas jouer le jeu (aux Etats-Unis en tout cas) des grands media. Pas de clip ( il faut attendre 1988 pour « One » de Metallica, ou 1990 pour « Seasons In The Abyss » de Slayer), on construit son parcours par la scène, l’underground, les flyers, le tape trading ( comme les punks et les hardcoreux). Ne pas oublier la déclaration de Jamz ( James Hetfield) à Donington en 1985, 1er passage de Metallica, » Si vous êtes venus voir du spandex du maquillage (…) et ben c’est pas le bon groupe!!! » ( allusion à Bon Jovi qui allait passer juste après ou un peu plus tard sur la même scène). les mauvaises langues comme moi diront que depuis, « Load » et « Reload » sont passés, hein….Et en 2016, Mötley Crüe a tiré sa révérence, cela dit comme pour le thrash metal, il y a des revivalistes et des nostalgiques. Comme dirait Benny B, qu’est-ce qu’on fait maintenant? On attend la suite…..