Radio Campus Tours – 99.5 FM

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AJAMAAT SOUND – 26

Interview sur la culture dancehall, l’utilisation du verbe brûler, les homosexuels, les mots du patois jamaïcain.

Artiste :
« Le dancehall music est issu de la culture du ghetto. C’est une culture que l’on appelle la culture des gangsters. La culture des gangsters, pas nécessairement à cause de la violence, mais à cause de leurs propres règles et de leurs propres lois, par les quelles ils vivent.
Les artistes sont issus de cette culture. Cette culture où l’on parle de violence. L’homme (le chanteur), le tireur sont un et sont les mêmes. Je ne dis pas que seul le tireur fait partie du ghetto, mais n’oubliez pas que nous parlons de la culture.
L’artiste parvient donc à s’élever grâce à la musique. Il ne dépend pas vraiment de la ligne de front ou du champ de bataille, mais il place le champ de bataille sur la ligne de front dans notre musique.
– Alors les homosexuels ne peuvent donc pas s’attendre à paraître gangsters et ne pas se faire tirer dessus, comme eux. Il ne meurt pas pour une raison différente que s’il se trouvait sous les ordres d’un gangster, celle de marcher sur les platebandes de ce dernier. »

Journaliste: « C’est un point très intéressant qui a été soulevé. Clarifions une question brûlante. L’utilisation excessive du mot « bone » ( burn ) que l’on entend dans tout le matériel de l’artiste jamaïcain. Le mot « bone », si j’ai bien compris, est l’équivalent patois du mot « burn » qui signifie « mettre le feu ». « 

Artiste: « Je tiens à clarifier ce point, à mon avis – parce que j’entends souvent ces artistes jamaïcains utiliser le mot « bone » – je n’ai jamais vu un artiste jamaïcain vraiment brûler quelqu’un . Ce qui veut dire mettre le feu. Donc à mon avis, le mot « bone » ici signifierait désapprobation et non incinération.
En Jamaïque, nous avons beaucoup de mots « bone »: Les hommes font des coiffures en chignon, les femmes font des coiffures en chignon (« buns »), le pâtissier fait des pâtons (« buns »). Et elle brûle (« burn ») certains d’entre eux, quand d’autres peuvent sortir à la lumière. Et en ce moment même où nous parlons, quelqu’un essaie de copier (« burn ») mon CD.
Certains mots restent donc les mêmes, mais ont parfois un sens différent. En effet, le sens de certains mots est interchangeable pour répondre aux exigences linguistiques d’une terminologie argotique spécifique.

Quand j’étais jeune, je vais vous raconter une histoire. Quand j’étais jeune, ici, je voulais absolument devenir pilote. J’ai acheté des livres et j’ai lu des choses sur ce sujet. Mais au bout d’un moment, je me suis dit que je ne voulais pas devenir pilote. »

Journaliste: « Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ? »

Artiste: « Parce que quand j’ai lu, j’ai découvert que la pièce d’où les pilotes faisaient voler l’avion s’appelait, le « cock-pit ». Je dis pas de b*te ici ! Psychotique !? C’est un adjectif trop léger pour décrire correctement votre comportement (les pilotes). Ce mot (cockpit) ne doit pas être pris au pied de la lettre. »

Journaliste: « Je dois dire que je comprends mieux vos idées sur la question, mais elles ne sont jamais bien articulées, vous voyez ce que je veux dire?
…Oh Buju(Banton), tu es là ? Avant que je ne parte, Buju, souhaitez-vous faire un dernier commentaire ? N’hésitez pas à le faire maintenant. »

Buju Banton: « C’est étrange ce sentiment que je ressens, je mettrai le paquet, je le croirai toujours, quoi qu’ils en pensent …. »


PLAYLIST
00:01:32 Chamrude_boy_pledge
00:05:06 Busta Rhymes Roboshotta (Official Audio) ft. Burna Boy
00:07:12 Chase & Status, Bou Baddadan ft. IRAH, Flowdan, Trigga, Takura
00:11:16 Bass trumpet dub
00:15:18 Hughie Izachaar Push Dub
00:19:27 Dancehall culture Interview Skit
00:22:25 Herbert Spliffington Live @ Full Service Dec, 2010