Iron Cross groupe précurseur de la scène oi/skinhead US ( ils venaient de Washington DC et figurent sur la compilation « Flex Your Head » de Dischord, si je me souviens bien) a sorti un EP intitulé « Hated and Proud » en 83, « Hais et Fiers » si on traduit ( car les punks, et skinheads avaient fort mauvaise réputation à l’époque, mais comme ils haïssaient, eux « Mr Tout le monde », ils se réjouissaient de la situation), qui est devenu un slogan souvent utilisé chez les neusks, de diverses obédiences if you know what i mean. C’est, si on veut, le même processus utilisé par des petits jeunes de Compton, « nigger » est insultant, on va l’utiliser en ajoûtant « with attitude » et on va annihiler le caractère insultant du mot, en faire un véhicule de fierté, de force, de menace aussi. Bref, en 2012, le Maggot Suprême, autoproclamé bien sûr, décide qu’une frange de la population mondiale, descendant de l’Ancienne Egypte, qui selon certains n’est pas assez rentrée dans l’Histoire, n’est-ce pas François, Nicolas, Hervé et leurs acolytes fans de Hegel, est donc fière et adorée, à défaut d’être (tout le temps) adorable, regardez certaines équipes de football africain. Comme dit un « neighborhood sniper », l’afro ne fait pas le Noir et la mélanine non plus. Bref, aux Etats-Unis, il y a le Black History Month (en février de chaque année), par conséquent, Maggot Brain se mue en enclave nord californienne( dés octobre 1966) ou en temple de la NOI dans les années 60-63, ou en route vers Selma en 1965, et se souvient d’Harriet Tubman, Fannie Lou Hamer, Malcolm et Martin, Huey, Assata, Ericka, Robert Williams et tant d’autres ( lire les ouvrages du regretté Howard Zinn par exemple, ou la série des Kenyatta de Donald Goines). Au programme, Funkadelic, Death, Pure Hell, Bad Brains, 24/7 Spyz, Richard Pryor, Têtes Brûlées, et même (rip sous cette forme) Wasted Conversation. Et ce n’est que le début de cette invasion « too black too strong »…. |