[Playlist] Dreaming In Four Dimensions & The Future Starts Now – Nos albums de l’été 2022
Cet été, ce sont deux albums que Radio Campus Tours emmène dans son sac, sa valise ou son baluchon, dans le sable chaud, vers les cimes ou tout simplement dans ton salon. Deux albums qui font la part belle aux sonorités électroniques, avec des inspirations jazz, soul, world et tropicalistes pour l’un, plus planantes et techno pour l’autre. De quoi s’acheminer dans « une totale liberté de penser cosmique vers un nouvel âge réminiscent ».
Album: Dreaming In Four Dimensions
Label: Spectrum Records
Genre: funk, electro, jazz, abstract
Sortie: le 15 juillet 2022
L’été est déjà bien entamé, et que vous soyez au travail, la clim en panne, chez vous à chercher un coin de fraîcheur ou sur votre lieu de vacances dans une toile de tente devenue fournaise, voici de quoi vous rafraîchir les oreilles.
« Dreaming In Four Dimensions » est de ces albums qu’on savoure un été entier, du début à la fin, et qui au delà des ondes musicales provoque un sentiment de douceur et de bien-être.
Joey Tuholski AKA Pure Colors, DJ et producteur se cache derrière cet objet musical qui va du jazz au disco, en passant par le funk, des accents tropicalistes parfois, le tout savamment teinté d’électro. L’ensemble s’écoute d’une traite, « Dreamstress », « Etheria » et « Ride On » par exemple, qui en une dizaine de minutes vous caressent de voix chaudes, de guitares électriques funky et de sonorités californiennes presque G Funk. Le background musical de Pure Colors, c’est un apprentissage précoce du piano, des percus puis un passage sur de la MAO,
Démarrant sa carrière à Atlanta, avec des EP – « ESC Logic » en 2016, « A Deeper Love » en 2018, le remarqué « San Junipero » en 2018, « A Good Time » en 2021 – Pure Colors attire l’attention avec son premier album « Chromafunk » en 2019. Un album où le funk, l’électro et le hip hop donnaient déjà une identité musicale forte à Pure Colors. « Flyin’ High » est un bel exemple de chromafunk, coloré, enjoué et un brin oldschool de ce que propose depuis lors Pure Colors. Si l’artiste se réclame du chromafunk, c’est aussi qu’il a beaucoup écouté d’autres artistes, pour sa culture musicale mais aussi pour composer, comme avec Flamingosis, un artiste présent sur le titre « Bootsy’s New Bass ». C’est aussi loin du buzz, que Pure Colors a parachevé ses premières sorties. L’artiste ayant déjà mis à l’épreuve ses EP avant de se lancer dans ses premiers albums.
Avec « Dreaming In Four Dimensions », la palette des univers musicaux est un peu plus large que « Chromafunk », mais on garde ces sonorités chaudes qui transportent de la Californie à Ipanema, la Floride ou Chicago, où réside désormais l’artiste. On va aussi du côté du Golfe de Guinée avec « Goddess », qui va du côté de l’afrobeat, avec un synthé qui reste dans l’esprit funk.
Pure Colors n’est pas seul sur cet album , et joint à son chromafunk des artistes comme Vanilla sur « Dreamstress » et Soul Food Horns (un trio de surdoués de prods jazz originaires d’Amsterdam, Chicago et Austin) pour le bouillant « Ascension ».
Une mention spéciale à Jesus Altamirano, l’auteur du superbe visuel de la pochette de l’album (sorti aussi en vinyle).
Pour les dates, c’est aux Etats-Unis que ça se passe pour le moment. Rien n’empêche en attendant d’aller écouter « Dreaming In Four Dimensions », belle invitation funk et électro à la danse et au nappage de sonorités jazz sur fond de soleil couchant.
Après vous être endiablés par le chromafunk de Pure Colors sous le soleil couchant, voici que la nuit vous appelle, et quelques notes de techno vous invitent à ne pas fermer l’oeil et rejoindre le vaisseau amiral « The Future Starts Now ».
Derrière cet objet musical clairement identifié, il y a A4 (Asier Morillas), DJ espagnol originaire du Pays Basque et dont l’esprit fécond nous emmène loin de la Terre.
Nous sommes en 2025, après une pandémie et une guerre nucléaire qui a détruit 75% de la surface habitable de la planète en 2022, un groupe de scientifiques conspire et prend possession des sites abandonnés par la NASA. De là, ils quittent notre planète devenue invivable en quête de nouveaux mondes. C’est la bande son de cette odyssée que nous propose A4 avec « The Future Starts Now ».
L’ambiance est donc volontairement cosmique, futuriste et le design sonore de l’album très clairement inspiré d’un univers de science-fiction.
Dès les premières notes de « Setting Up The Plan », on est appelé à bouger la tête, tendre l’oreille et ne plus lâcher la rythmique, comme sur les meilleures prods techno allemandes. La petite rengaine robotique revient souvent, et accompagne un rythme qui monte crescendo au fur et à mesure que la virée spatiale devient dangereuse: « Asteroids Approaching » ou « First Stop The Moon ».
A4 rejoint Axis Records – le label crée par Jeff Mills en 1992 – et la galaxie des artistes techno aux inspirations interstellaires: Oxygeno, Petar Dundov, Translate ou Skjöld.
Les Nuits des Etoiles approchent bientôt (5, 6 et 7 août), et quoi de mieux qu’une soirée techno après avoir observé la Voûte Céleste? Ressortez vos DVD de « 2001, l’Odyssée de l’Espace », « Interstellar », « L’étoffe des héros » ou « Apollo 13 » pour vous plonger en plein voyage sans fin vers le trou noir central de la Voie Lactée.
« Hal, lance « The Future Starts Now » »