I LOVE MES CHEVEUX — insécurité linguistique et plurilinguisme — avec Priscille Ahtoy
Ce lundi 10 mars, nous recevions Priscille Ahtoy, docteure en sociolinguistique et didactique des langues, membre du laboratoire DYNADIV de l’université de Tours et chercheure associée au Laboratoire Anthropologie, Archéologie et Biologie de l’Université Versailles Saint-Quentin- Paris Saclay.
Ses travaux de recherche portent sur la diversité linguistique, l’équité, la réflexivité, l’interculturalité, l’approche biographique, les pluralités francophones-île Maurice/océan indien, les rapports de pouvoir et de domination, l’altérité, la formation des enseignants, l’ingénierie pédagogique, les discriminations (linguistiques et culturelles) et leurs impacts sur la santé mentale.
Comme vous l’entendrez en écoutant l’émission, on pourra enregistrer encore au moins deux ou trois émissions avec elle, et ne pas avoir (malgré tout) fait le tour de tout ce qu’elle a à nous apprendre, à nous transmettre.
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Cela n’a pas été mentionné dans l’émission, mais Priscille Ahtoy est aussi à la tête du cabinet PARINGALANG (PArité, INterculturalité, éGAlité par la LANgue). Grâce à ce cabinet de conseil et de formation, elle intervient en tant que conférencière et formatrice en entreprises pour sensibiliser sur les thématiques liées aux discriminations linguistiques et culturelles et leur impact sur la santé mentale.
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Il a aussi été question du livre jeunesse qu’elle vient de co-écrire avec Amarnath Hosany et Katty Laguette Labour, La Belle au bois volant (Editions de l’Océan indien).
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Priscille Ahtoy
(photo personnelle car on a oublié de prendre une photo en studio)
Le mot du jour
« Evite ce bar, il n’est pas très safe. »
Eh bien, sachez-le : safe est un mot français. Ni franglais ni rien d’autre : français. Découvrez pourquoi et comment dans notre chronique du jour.
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La playlist du jour
Shanti / Julien Jacob (2000) – c’est le générique de début, ça ne change pas
Tian Mi Mi – Teresa Teng (1979) – une chanson en mandarin que Priscille Ahtoy associe à ses souvenirs de jeunesse sur l’île Maurice, fêtes de mariage, célébrations…
Djadja – Aya Nakamura (2018) – générique de fin choisi aussi par notre invitée, un titre idéal pour faire comprendre ce que sont les variations régionales, le plurilinguisme et l’évolution linguistique… et pour faire enrager les réacs ignares aussi…
Le bonus (qu’on n’a pas eu le temps de diffuser) : Alane – Wes (1997) – chanson en douala, les plus de 35 ans ont toustes dansé dessus, mais qui comprend les paroles ?
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Le livre du jour
C’est un bref extrait (d’une densité et d’une beauté remarquables) du roman de Lynda Chouiten, Les blattes orgueilleuses (Casbah, 2024), qui a été lu. Il s’agissait de discuter de la représentation (à travers le point de vue du personnage) du kabyle par rapport aux langues « dominantes » que sont l’arabe et le français, et du sentiment d’infériorité qui débouche sur l’insécurité linguistique.

Autres interventions de Priscille Ahtoy sur RCT 99.5
- Interview lors de la Semaine de l’Interculturalité de la filière L.E.A. : “quel nom, quel plat ?” (2022)
- Emission spéciale de La Méridienne en partenariat avec la MSH Val de Loire, autour de la pratique du français à l’île Maurice (2023)
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